... Quand
le nucléaire civil a été développé en France, il n'y avait personne pour dire "Attention,
nous, ça fait 20/30 ans qu'on a çà, et voilà les conséquences"... du
coup, on nous l'a imposé à grand renfort de communication positive. Avec
le gaz de schiste, c'est différent. Grâce à Josh Fox, on peut savoir
comment c'est au bout de 20 ans. Je vous invite à visionner son documentaire en
ligne sur http://www.onpeutlefaire.com/gaz-de-schiste
Il appelle aucun
commentaire. Toutefois je ne résiste pas à souligner le talent de l'auteur pour le banjo, qui apportent un peu de légèreté dans cette
pesante atmosphère. Sinon quel effroyable constat que celui de pauvres gens
dépossédés, abandonnés, ne sachant plus comment protéger leur famille,
souffrants autant de l’indifférence de tous et des autorités en particulier,
que d’un empoisonnement manifeste.
Souhaitons qu’en
France, les « intérêts supérieurs de la Nation » ne nous entraînent
pas vers de si vertigineuses et irrémédiables aventures. Nos sous-sols déjà
colonisés par le stockage des déchets de l’industrie nucléaire devront-ils
aussi accueillir des puits soumis à la fracturation hydraulique ? On nous
dira sans doute que les zones de stockage de déchets radioactifs sont
garanties hautement étanches … Toujours plus loin, toujours plus profond,
toujours plus sales.
Au début de l’été,
j’ai été interpelée par des articles en faveur du gaz de schiste, parus dans
deux numéros consécutifs du mensuel économique Challenges. J’ai très vite trouvé réponse à mon
questionnement, car début juillet, le journal Le Monde rapportait, sans
attribuer directement les propos au ministre du Redressement productif, que
"pour Arnaud Montebourg, la question de l'exploitation des gaz de schiste
(devait) également être posée". Remarquable retournement politique par
rapport à la prise de positions affichée sur son blog. Je vous laisse en
juger : http://www.arnaudmontebourg2012.fr/content/le-gaz-de-schiste-une-fausse-bonne-idee
Bien, je ne vous
souhaite pas un bon divertissement à la lecture de ce document, mais j’espère
que cette autre « vérité qui dérange » n’entachera pas l’insouciance
bien légitime de vos vacances. Soyons vigilants à la rentrée et armons-nous
contre la déraison.
En attendant,
bonnes vacances à toutes et à tous !